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Vécurent-ils vraiment heureux et eurent-ils vraiment beaucoup d'enfants ? Tout comme l'on édulcore la vérité pour que nos chères têtes blondes conservent cette magie qui les anime, Disney, en adaptant les plus grands contes populaires d'ici et d'ailleurs, n'a pas véritablement joué la carte de la transparence avec nous. Suicide, Trahisons, Sang et Homicide, bienvenue dans le monde moins rose et beaucoup plus noir de la firme aux grandes oreilles.
 
La Princesse et la Grenouille : Et Paf la grenouille !
 

 

Petite parenthèse nostalgique du catalogue Disney, La Princesse et la grenouille signe en 2009 un retour éphémère, mais réussi à la 2D pour le studio de Mickey.
 
Avant de parler de ses véritables origines, posons un peu les bases de cette histoire.
 
Tiana, l'héroïne de l'aventure, est une jeune fille courageuse et travailleuse qui rêve d'ouvrir son propre restaurant afin d'honorer la mémoire de son père décédée durant son enfance.
 

 

Naveen, le second personnage de notre histoire, est totalement l'inverse de Tiana. Avec son statut de prince gâté, il fanfaronne à longueur de temps au gré de la musique.
 
Mais lorsque ce dernier rencontre le Dr. Facilier, sa vie va prendre une tout autre tournure. Transformé par ce maître vaudou en grenouille, il va tenter de conjurer le sort en embrassant Tiana qui se transformera malheureusement elle aussi en batracien.
 

 

En effet, pour annuler le sort du Dr. Facilier, Naveen devait embrasser une vraie princesse or Tiana, qui était ce soir-là déguisé comme tel lors d'un bal costumé, n'en était pas une pour autant.
 
L'histoire s'enchaîne, Tiana et Naveen filent dans le bayou dégoter une autre sorcière afin de redevenir humains, font connaissance et tombent petit à petit amoureux alors que tout les opposait depuis leur rencontre. Bref, au final, c'est en se mariant ensemble que le sort finira par se conjurer : lui étant prince, Tiana devient donc princesse en se mariant !
 

 

Dans sa version écrite, La Princesse et la Grenouille est un conte bien moins palpitant et accrocheur que sa version animée.
 
On retrouve cette histoire intitulée Le Roi Grenouille ou Henry de Fer dans un recueil des frères Grimm paru en 1812.
 
Dans ce récit, notre Tiana Disneyienne n'est ni plus ni moins qu'une véritable princesse dont le passe-temps favori est de jouer avec une balle en or près d'une fontaine.
 
Notre Naveen de l'époque apparaît quant à lui directement à l'état de grenouille, le jour où la princesse fit tomber sa balle au fond du bassin. Proposant son aide afin de récupérer le précieux de la belle, le batracien demandera néanmoins en échange de partager la vie de la princesse. Gentil mais pas bête !
 
Aussitôt dit, aussitôt fait, la demoiselle accepte, le prince plonge, récupère la balle et ... voit la fille se défiler de son devoir.
 
 


Sermonnée par son père, à qui elle raconta sa mésaventure, la jeune fille rebroussa chemin et accepta, à contrecœur, de laisser « Naveen » rentrer au château.
 
Mais lorsque vint le coucher, la grenouille se faufila dans le lit de la reine qui jeta violemment le batracien contre le mur. Un geste qui eut pour effet de rompre le sortilège et de redonner apparence humaine au prince.
 
 


 
 
Bien que plus pratique que de trouver une princesse pour rompre le sortilège, cette version plus violente du conte a également ses variantes encore plus glauques. En effet, notre princesse aurait également brûlé la peau de son hôte ou pire elle l'aurait décapité afin de lui redonner son charme humanoïde... Ah Disney, heureusement que tu es là pour faire vivre l'amour et le romantisme.

 
 
 
 
Vécurent-ils vraiment heureux et eurent-ils vraiment beaucoup d'enfants ? Tout comme l'on édulcore la vérité pour que nos chères têtes blondes conservent cette magie qui les anime, Disney, en adaptant les plus grands contes populaires d'ici et d'ailleurs, n'a pas véritablement joué la carte de la transparence avec nous. Suicide, Trahisons, Sang et Homicide, bienvenue dans le monde moins rose et beaucoup plus noir de la firme aux grandes oreilles.
 
Blanche-Neige : Danse avec la méchante marâtre.
 
Sorti en 1937, le film Blanche-Neige et les Sept nains annonçait les débuts prometteurs des studios de l'oncle Walt dans la création de longs-métrages d'animation dont ils sont aujourd'hui l'un des maîtres incontestables en la matière.
 

 
 

Est-il vraiment nécessaire de rappeler cette histoire que tout le monde connait ? Allez, faisons brefs !
 
Tout commence à cause de la belle-mère de Blanche-Neige. Cette femme, jalouse de la beauté de sa belle-fille, ordonne à un chasseur d'emmener la douce en foret pour la tuer et de lui ramener son cœur en guise de preuve.
 
Mais bon, comme l'histoire serait un peu courte vu comme ça, le chasseur, par manque de courage, n'osera pas aller au bout de son geste et demandera alors à Blanche-Neige de s'enfuir dans les bois à tout jamais.
 
C'est donc au beau milieu des arbres et de la nature que la jeune demoiselle trouvera refuge chez des nains où elle fera le ménage avec les oiseaux et tous les petits animaux trop mignons de la forêt.
 
 

 
Mais entre deux coups de balai, la méchante belle-mère découvre, à l'aide de son miroir magique, que Blanche-Neige est toujours en vie.C'est alors qu'elle décide de se transformer en vieille dame et de se rendre chez les nains afin de lui offrir une pomme empoisonnée.
 
La suite, on la connait tous, Blanche-Neige croque naïvement la pomme et meurt tranquillement avant de se faire réveiller par le fameux bisou d'un prince charmant, un prince qui l'avait simplement aperçu chanter au début du film et à qui il n'en faudra pas plus pour lui demander sa main.
 


 
Quant à la belle-mère, son destin est bien entendu plus sombre. Après avoir fait croquer la pomme à Blanche-Neige, elle sera prise en chasse pas les nains et tombera d'une falaise en mourant tragiquement lors d'une nuit pluvieuse et orageuse.
 
Pourtant déjà assez effrayante, l'histoire de Blanche-Neige et les sept nains aurait pourtant pu être encore plus glauque.
 
Ce conte, recueilli par les frères Grimm, a en effet connu plusieurs versions quelque peu différentes les unes des autres et parfois bien moins édulcorées que celle de la compagnie aux grandes oreilles.
 
Et ces différences commencent dès le début du récit. Si Disney et certaines versions s'accordent à dire que la méchante de l'histoire est la belle-mère de la jeune fille, d'autres, par contre, donnent ce rôle peu flatteur directement à la mère biologique de Blanche-Neige. Toujours jalouse de sa beauté, elle fera en sorte de faire mourir sa propre fille. En voilà une qui n'aura pas de cadeau pour la fête des Mères !
 
Autre détail amusant, ce n'est pas toujours le chasseur qui ira faire le sale boulot dans la forêt. La belle-mère, qui est également reine aussi bien chez Disney que chez Grimm, sortira de son trône afin de perdre Blanche-Neige dans les bois lors d'un voyage en carrosse. Elle demandera à sa belle-fille de cueillir des roses ou de ramasser son gant avant de s'enfuir lâchement et sans regret.
 

 

Dans une autre version bien plus glauque, le chasseur, comme c'est le cas chez Disney, ne doit pas ramener le cœur de Blanche-Neige, mais les poumons et le foie de la jeune demoiselle. Épargné par le chasseur, c'est celui d'un sanglier que l'homme ramènera à la reine qui s'empressera de les manger, pensant que ce geste la rendra aussi belle que la défunte. D'autres écrits parlent également du cœur, mais aussi des intestins... Comme dit la bonne vieille expression populaire, tout est bon dans le cochon !
 
Pour la suite de l'histoire, la reine essayera de tuer Blanche-Neige à trois reprises. Lors de la dernière tentative, comme dans le dessin animé, elle réussit à l'aide d'une pomme empoisonnée et la belle, morte, est placée dans un cercueil de verre.
 
Le final est un peu plus rocambolesque et largement moins romantique que chez notre ami la souris. Les nains décidèrent de donner le cercueil et la demoiselle au prince qui fit transporter le tout par des porteurs jusqu'au palais. Mais durant l'épopée, l'un d'eux trébucha et le choc fit sortir le morceau de pomme coincé dans la gorge de Blanche-Neige. La belle se réveillera et sera immédiatement demandée en mariage par le prince.
 


 
Quant à la reine, elle ne chutera point d'une falaise, mais va mourir d'une façon bien plus cruelle et sadique. Lors du mariage entre le prince et l'héroïne, la reine fût invitée et forcée à danser avec des chaussures de métal chauffées au rouge jusqu'à ce que mort s'ensuive ... Une idée fabuleuse pour égayer votre mariage ou celui de vos amis, pensez-y !