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Ces trois femmes sont également soumises aux autres personnages présents dans leur dessin-animé respectif. Blanche-Neige ne cherche jamais à se révolter contre la jalousie de la Reine qui veut la tuer, elle la subit simplement en fuyant et en trouvant refuge chez les sept nains. Elle ne s'est jamais plaint du traitement que lui infligeait sa marâtre ni du fait qu'elle veuille l'assassiner. De la même façon, Cendrillon, véritable victime des pièges de sa belle-famille, ne cherche pas à se rebeller contre ses demi-sœurs et sa belle-mère alors qu'elle est servante dans sa propre maison. Lorsque sa belle-mère, à la fin du dessin-animé, l'enferme dans sa chambre pour qu'elle ne puisse pas essayer la pantoufle de verre qui lui permettrait de prouver qu'elle est bel et bien la jeune fille dont le prince est tombé amoureux, elle se met à pleurer sans plus d'efforts. Lorsqu'Aurore, qui pensait s'appeler Rose, apprend sa véritable identité, elle pleure, désespérée, mais se plie pourtant aux volontés de ses marraines les fées et se laisse emmener au château pour retrouver ses parents et épouser un homme qu'elle ne connaît pas, alors qu'elle est amoureuse d'un autre. 
 

 


Blanche-Neige, Cendrillon et Aurore sont aussi présentées comme des femmes parfois peu courageuses, sensibles et fragiles. Lorsque le chasseur tente de tuer Blanche-Neige et lève son couteau vers elle, elle hurle, apeurée, puis cache son visage de ses mains dans un geste de soumission : elle ne se défend pas. Le chasseur, pris de pitié, la laisse alors fuir. Elle se met à courir dans la forêt (qui s'anime grâce à l'imagination de Blanche-Neige : les arbres lui agrippent sa robe, les branches se transforment en crocodiles...) ; elle finit par abandonner, sous le choc, se laisse tomber à terre et pleure. Lorsque les belles sœurs de Cendrillon lui déchirent la robe que les souris lui avaient confectionnée pour qu'elle puisse aller au bal, elle s'enfuit en courant, puis s'assois sur un banc dans la cour et fond en larmes. Quand Aurore apprend qu'elle doit épouser un prince du royaume, elle s'enferme dans sa chambre et y pleure toute la nuit, effondrée ; à peine arrivée au château elle fait de même, désespérée et pensant à l'inconnu dont elle est tombée amoureuse et qu'elle ne reverra jamais. Une autre scène du dessin-animé montre le Roi Stéphane, le père d'Aurore, en pleine discussion avec le père de Philippe, le roi Hubert ; celui-ci lui explique qu'il ne veut pas marier Aurore tout de suite parce que « C'est une jeune fille, ça peut lui faire un choc ». Selon lui, Aurore sera ébranlée non pas parce qu'elle a vécu dans le mensonge toute sa vie... Mais parce qu'elle est une « jeune fille ». Cette citation résume l'image de femme fragile qui est développée tout au long de ses trois dessins-animés. 
 

 
 
Ces trois jeunes femmes sont également très amoureuses. Blanche-Neige rencontre son prince charmant dès le début du film, alors qu'elle s'employait à faire le ménage dans la cour de son château et chantait sa première chanson, intitulée « Je souhaite ». Surprise et intimidée, Blanche-Neige fuit devant lui, mais elle tombe immédiatement amoureuse de cet homme venu chanter à sa fenêtre alors qu'elle en rêvait justement. 
 
Cendrillon, quant à elle, rencontre son prince pour la première fois lors du bal. A son arrivée, celui-ci, apparemment éblouit par sa beauté, la remarque immédiatement et l'invite alors à danser. Cendrillon accepte avec joie bien qu'elle ne sait pas que c'était le prince lui-même qui lui avait proposé une danse. Ils passent la soirée ensembles et dès lors, Cendrillon ne cessera de penser à cet homme avec qui elle a passé la plus belle soirée de sa vie. En rentrant du bal, elle en fait l'éloge à ses amis les souris, et elle passera la journée du lendemain à danser avec son balais en fredonnant. 
 


 
Aurore est aussi très amoureuse de son prince qu'elle rencontre dans la forêt alors qu'elle cueillait des mûres pour ses trois marraines. Prénommé Philippe, celui-ci se promenait également en forêt et a entendu Aurore chanter. Attiré par sa belle voix qui était « trop belle pour être réelle » à ses yeux, il décide de la retrouver. Arrivé près de la jeune femme, il se cache d'abord derrière un buisson puis chante et danse avec elle. Aurore, qui pensait être seule avec ses amis les animaux, est apeurée et essaie de se dégager de l'étreinte du prince, mais Philippe la rassure immédiatement. Ils dansent, chantent et passent l'après-midi ensembles, s'enlacent, puis Aurore repart chez elle en lui promettant de revenir le voir le soir même ; évidemment, elle ne savait pas qu'elle venait de rencontrer l'un des princes du royaume. Tout au long du film, Aurore développe une véritable passion pour l'amour et le romantisme et ne cesse de penser à Philippe. Lorsqu'elle apprend, peu après sa première rencontre avec l'homme qu'elle l'aime, qu'elle est la princesse du royaume et qu'elle doit retourner au château de ses parents puis qu'elle y mariera un prince, elle est dévastée et fond en larmes.
 


 

 
 
Les trois princesses traditionnelles de Disney sont aussi présentées comme étant des jeunes femmes plutôt naïves. En effet, lorsque la reine, transformée en sorcière propose à Blanche-Neige une pomme rouge qui exaucerait tous ses vœux, celle-ci n'hésite pas longtemps et oublie les maintes et maintes mises en gardes des nains en s'exclamant «Je voudrais que mon Prince l'emmène dans un château où nous vivrons lui et moi comme dans un rêve ».
 


De la même façon, lorsqu'Aurore arrive au château de ses parents et qu'elle aperçoit une étrange lumière verte, elle ne réfléchis pas et la suit : elle tombe ainsi dans le piège de Maléfique et touche le fuseau maudit par la sorcière. Ces princesses peuvent également être considérées comme naïves dans la mesure où elles aiment tous trois un homme démesurément, alors qu'elles ne le connaissent pas, ou très peu.
 


Blanche-Neige, Cendrillon et Aurore sont ainsi présentées sans défauts de caractère : par exemple, elles ne sont ni colériques, ni impolies. Cependant, de nombreux stéréotypes féminins sont développés à travers leur personnalité : une femme doit être gentille et douce, mais aussi serviable, sensible, soumise, naïve et éperdument amoureuse d'un homme. Il est aussi intéressant de noter que le caractère d'Aurore n'est que très peu développé dans le dessin-animé : il faut déjà attendre la 24ème minute pour l'entendre parler ; ensuite, une grande partie du dessin-animé se concentre sur le prince Philippe qui veut la sauver, puisqu'Aurore est plongée dans un sommeil profond. Toute sa « personnalité » tourne ainsi autour de son amour pour le prince. 
 
 
 
 

Les femmes dans ces trois dessins-animés sont présentées comme des personnages pensives,plongées dans leur rêve d'une vie plus belle ; cependant, elles restent passives et attendent à un degré plus ou moins important que ce rêve se réalise.
 
Blanche-Neige rêve d'une vie meilleure. Elle souhaiterait avoir une petite vie calme et paisible, loin des menaces de mort de sa belle-mère la reine. Après s'être réfugiée dans la maison des sept nains où elle passe ses journées à faire le ménage, elle se rend compte que sa vie est loin d'être celle dont elle a toujours rêvé. Blanche-Neige garde alors espoir en attendant une éventuelle venue de son prince charmant qui viendrait la sauver de la situation dramatique dans laquelle elle se trouve.
 


 
Cendrillon rêve également d'une nouvelle vie pétillante dans laquelle elle n'aurait pas à obéir aux ordres de sa belle-famille à longueur de journée. D'après elle, ce rêve se réaliserait si elle rencontrait son prince charmant. Elle rêve de le rencontrer, de se marier avec lui ; il saura lui apporter bonheur et sérénité tout au long de sa vie.
 


 
Aurore, elle, n'a qu'une seule idée en tête depuis son plus jeune âge : elle rêve de rencontrer son prince. Rien d'autre ne la préoccupe dans sa vie, son seul objectif est de trouver l'amour. Ainsi, lors de sa première rencontre avec le prince Philippe, elle en tombe instantanément amoureuse.
 


Ainsi, ces femmes enfermées dans leur rôle de  femmes au foyer se montrent pleines d'espoir et de rêves. Elles souhaitent toutes être heureuse et avoir une vie qu'elles considèrent parfaite ; et ce bonheur passe entièrement par la rencontre de l'homme, du prince charmant. Blanche-Neige, Cendrillon et Aurore se montrent particulièrement passive durant le dessin-animé ; elles ne font qu'espérer et attendre que leur rêve se réalise, c'est-à-dire que leur prince viennent les sauver. Seule Cendrillon tente quelques actions pour que ce rêve devienne réalité ; elle essaye de se confectionner une robe pour le bal, par exemple, mais surchargée de travail par sa belle-famille, ce sont ces amis les souris qui la lui font.