L'origine du mal
Mais pourquoi sont-elles si méchantes ? Pourquoi s'acharnent-elles ainsi à tourmenter ces pauvres hommes ? Pourquoi ne restent-elles pas plutôt à leur place de femmes soumises ? C'est tout de même mieux quand chacun-e est bien à sa place, bien dans son rôle, comme dans Taram et le chaudron magique, où la femme est contente de faire de la couture pendant que l'homme astique son épée.
Heureusement, Disney est là pour nous expliquer ce qui ne tourne pas rond chez elles. C'est simple : elles ont juste un problème avec leur féminité... Dans la plus grande tradition misogyne, Disney nous sert ainsi à la louche des stéréotypes tous plus sexistes les uns que les autres, avec d'un côté celles qui ne sont pas assez femmes, et de l'autre celles qui le sont trop. On retrouve ici un exemple typique de double contrainte (« double bind ») qui permet aux hommes de conforter leur pouvoir sur les femmes. En effet, du fait de cette double contrainte, les femmes sont constamment placées sur la sellette, jamais certaines d'être comme il faut, et donc toujours susceptibles d'être critiquées ou méprisées. Les hommes jugent, les femmes sont jugées, et la domination masculine peut donc tranquillement se perpétuer. Mais revenons aux deux écueils que les femmes ont absolument à éviter : être trop ou pas assez féminines.
Quand on n'est pas assez féminine, on fait partie de la race des « frigides », des « coincées » ou autres « mal baisées ». Ces spécimens sont facilement reconnaissables à leur air hautain et froid, à leur ton sec et autoritaire, ainsi qu'à leurs vêtements serrés qui recouvrent l'intégralité de leur corps. C'est par exemple la reine de Blanche-Neige, la marâtre de Cendrillon, ou Maléfique dans La belle au bois dormant.

Les frigides
A l'opposé, quand on est trop féminine, on tombe alors dans la catégorie des « hystériques », des « putes », ou autres « nymphomanes ». Celles-ci sont facilement reconnaissables à leur exhubérance : elles parlent beaucoup et fort, s'habillent avec mauvais goût, se trémoussent de manière vulgaire. En bref, elles en font toujours trop et ne savent vraiment pas se tenir. On reconnaît là Médusa dans Les Aventures de Bernard et Bianca, Ursula dans La petite sirène, Cruella dans Les 101 dalmatiens, ou encore Izma dans Kuzco.
Hystériques et nymphomanes
erinelya, Posté le mardi 01 décembre 2015 02:19
Bonjour
C'est avec toute mon amitié
Que je passe te souhaiter
Une belle journée de mardi
Ici on est en hiver froid et vent
Ton amie Danny kiss